Résumé :
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Sophie Brunet : Un des problèmes du montage est de trouver un rythme, ou plutôt : le rythme du film. On peut trouver un bon rythme, musical, mais qui ne soit pas celui du film.
Albert Jurgenson : Lorsque je commence à travailler sur un film, je monte le début des rushes sur un mauvais rythme, car je suis encore marqué par celui du film que je viens d’achever. Et cela quelle que soit la qualité des rushes que je découvre. Je dois me réadapter à la respiration du réalisateur, et aucun réalisateur n’a la même respiration. Cela se produit même si les deux films sont en plans-séquences, car pour moi tout se passe au changement de plan. Et il me faut un temps d’adaptation, même si j’ai déjà travaillé avec le metteur en scène, pour retrouver la respiration qui est la sienne. Je préfère parler de respiration plutôt que de rythme.
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